dimanche 30 septembre 2012

Jamais 2 sans 3

Le week end dernier s'étant au final révélé parisien, me revoilà avec un peu de retard pour donner de mes nouvelles! :)

J'ai du payer mes cours à l'université à l'inscription, et régler en liquide (400€), je n'ai que rarement eu autant d'argent entre les mains!
Du coup séance sur l'art gent content.


 "L'argent pleuvait , pourrissait tout " (Zola)

Et concrètement à la rigueur allemande attendue, l'inscription s'est plutôt déroulée dans un joyeux bazar, il faut dire qu'avec 3 personnes pour recueillir les inscriptions des centaines d'étudiant qui étaient là, le passage n'était pas de plus rapide.
Premier contact avec le monde des "Erasmus", ces étrangers venus de partout(contact est pris avec un russe), d'europe mais aussi du monde (par le programme erasmus mondus).
En réfléchissant à l'histoire, ca met du baume au coeur de voir toutes ces nationalités rassemblées. Le désavantage de ces Erasmus, c'est que nous avons cours ensemble sans aucun allemand pendant 1 mois, du coups nous rencontrons énormément d'étrangers, nous nous faisons des groupes d'amis étrangers, mais les contacts avec les locaux sont beaucoup plus durs à tisser du fait des cercles déjà établis. (on participe aux soirées erasmus, on parle anglais souvent, bref, pas trop typish deutsch).

Les cours commencent, et surprise, moi qui était venu en allemagne en partie par mon désappointement lié à la "pédagogie" francaise, et cherchant d'autres modèles d'éducation...en Allemagne aussi on trouve des professeurs pas forcement dynamiques et motivés, qui s'écoutent parler, et nous font faire les scolaires wörterbuch(livre de travail), exercice après exercice.
Arf, moi qui espérait devenir un pro de l'allemand en 1 mois, c'est rapé!
Heureusement, le groupe est sympa et diversifié: des francais, des suisses, des norvégiennes, une finlandaise, une hongroise, une turque, et même une sud coréenne! (et oui, les filles deviennent plus aventurières que les garcons, seulement " garcon pour 9 filles!)
Seul désavantage...nous sommes une grosse minorité francophone, et forcement ca cherche à parler francais!
Les cours de langue erasmus sont un peu une micro société et reflètent bien les problèmes d'intégration rencontrés dans nos pays: beaucoup de gens(en particulier les francais) cherchent à se regrouper pendant les pauses entre eux, en bons francais, pour parler de la belle france, de la pluie et du beau temps. Certes, la langue est un obstacle, mais quel dommage de se priver d'élargir un peu ses frontières à cause de cela!
Mais on comprend mieux pourquoi les étrangers arrivant en France ont le réflexe de rester entre eux, surtout si cela est favorisé par la promiscuité des habitations dans les banlieux...les rencontres avec les locaux et l'intégration peuvent facilement être quasi inexistante!
Pour ma part je tente au maximum de fuir les français ..même si les conversations sont plus hésitantes, le challenge de parler allemand avec d'autres (aux accents variés) est tout de même plus intéressant!
A propos des difficultés d'intégration des étrangers, on se rend compte aussi de la galère que ce doit être pour un étranger ne parlant pas francais d'arriver en France, et de passer par toutes les cases administratives!
Déjà avec mon allemand hésitant c'est dur, alors si on a pas la chance de maîtrise le francais, quel chantier pour espérer tout capter aux complications administratives!
En Allemagne, on aime bien les papiers et l'administration, et le moindre prétexte est sujet à la prise d'un rendez vous programmé et bien défini: l'inscription à berlin (anmeldung), l'ouverture d'un compte à la banque... Raaah la joie de se promener dans les méandres de l'administration en se rendant compte qu'il nous manque un petit papier, ou qu'on n'est pas au bon bureau!

Du coup les cours de langue me prennent quand même les après midi, et le temps de prendre une bière le soir, et de travailler un poil le matin, mon programme de visite s'allège!
Mais je continue quand même à arpenter la ville de temps en temps avec mon fidèle destrier vélo:

Le Reichstag, avec le coupole au dessus accessible aux touristes


 Ce qui marque à Berlin, ce sont les nombreux et vastes parcs que l'on retrouve dans toute la ville (il suffit de regarder un plan pour s'en rendre compte). Et ils sont tous juste magnifique, avec de nombreux plans d'eau (berlin était autrefois un marais)

Peut être seraient ces grenouilles plus paisibles que leurs congénères importées au lycée Lapérouse?
Otto -mat 

Vu scrat!

Beaucoup d'enfant partent en excursion avec leur classe dans berlin, on en croise dans le métro, dans les rues...même si c'est vrai qu'on ne voit pas trop d'enfant ici

Bellevue, ou la maison du président (qui a en Allemagne un rôle surtout représentatif et symbolique)
 Emerveillé par toutes ces découvertes, et nostalgique peut être de la lumière du sud, je me retrouve à faire un soleil en vélo, dont mon feu portable se serait bien passé... adieu l'espoir d'avoir internet, ca sera cette année portable pas cher, et plaisir retrouvé de ne pas être trop dépendant de la technologie!


J'assiste également à une conférence de Jean Ziegler, poil à gratter suisse, qui présente son livre "Wir lassen uns verlassen", ou "Nous les laissons mourrir de faim".
Bon c'est sans doute trés interessant, mais j'avoue ne pas avoir compris grand chose... à part la citation de Victor Hugo à sa mort en francais: "Je refuse l'oraison de toutes les églises, je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu."

C'est frustrant, mais j'avoue avoir encore du mal à comprendre les gens, surtout dans les discussions à plusieurs personnes, dans les films, les speechs...
En face à face avec les mains, beaucoup moins de soucis!
Bon patience patience, ca progresse tout de même!

Prochain article, les weeks end!

jeudi 20 septembre 2012

Promenons nous dans Berlin, pendant que l'soleil est là...

Tilalala, Berlin, ses charmes nombreux, le début des cours, et les papiers administratifs me prennent un peu de temps, du coups je tarde publier le 2ème billet...mais c'est parti, je m'y met! :)


Profitant de mes 3 premiers jours de liberté dans la cité, j'en profite tout naturelement pour partir à La découverte de la ville en vélo, et exercer mon sens de l'orientation phénoménal!
La ville étant vraiment étendue, le vélo est vraiment le compromis parfait pour pouvoir découvrir des grandes étendues(pas comme bei Fluß [en marchant], tout en restant à son rythme (pas comme mit der Autos [les tuture]), et tout en voyant où on va (pas comme dans le ubahn[ou metro]).
Ca surprend au début, mais il n'existe pas vraiment de vieux centre ville historique à Berlin comme dans nos grandes villes francaises, avec des commerces huppé et tout le tsouin tsouin. Suite aux bombardements de la seconde guerre mondiale, au Mur et à la guerre froide, la ville est assez épurée, et on trouve de tout un peu partout.
Du coups, même s'il existe quand même des regroupements de musées, de commerces, pour comprendre la ville il faut vraiment se promener un peu partout pour voir les différents aspects.
Un peu partout, on croise des attroupements autour de groupe musicaux, de tout style, du one man show au groupe plus organisé qui se ballade avec enceinte et instruments astucieuseusement agencé dans des brouettes ou des carioles de vélo.

Les groupes s'installent vraiment un peu partout, sous un oeil bienveillant du public.
Ce week end par exemple j'ai assisté à un concert jazzy en dessous du métro, sur un pont au dessus de (il existe également de nombreux canaux qui entrecoupent Berlin)

En se promenant dans la ville, la différence Est/Ouest, 20 ans après la chute du mur est encore là, même si on pourrait trés bien ne pas y prendre garde en n'y faisant pas attention.
On s'est rend spécialement compte quand on monte en haut de le Fernesehtur(et oui je suis monté là haut! :) ), la tour de télévision qui domine la ville entière (il n'y a pas énormément de hauts buildings à Berlin). A l'Ouest (rien de nouveau), despetits immeubles plutôt jolis, pas trés hauts, avec une densité de maison assez élevée, et de large espace définis pour les parcs.
A l'Est, des blocs d'immeubles blancs et hauts, assez peu coquets il faut l'avouer, séparés par des arbres et de la verdure. 
(je l'avoue, je ne suis pas monté dans un hélico, j'ai trouvé cette image sur le net)

Du coups, j'en profite pour repérer ma future faculté de médecine: "La Charité"
(bon ok on voit pas grand chose)
 Et également  mon beau foyer!
(l'église avec le dome rond et le clocher carré à gauche)
Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas perdu au beau milieu du désert, je dois être à 2 minutes ne vélo de l'Alexander Platz, la place de la Tour de télévision, plutôt au centre de Berlin...le pied! :)
J'en profite également pour manger pour la première fois la spécialité de Berlin: la currywurst, avec Nolwenn, amie de Bretagne qui revient de Pologne et qui sera pour 3 ans dans les environs de Munich (Merci Nolwenn pour cette découverte culturelle!)
(huuum ca donne envie si si!)
Comme les allemands sont des gens trés compliqués, la currywurst, c'est une saucisse(wurst), au curry! :) Elle est quand même accompagnée de frites ou de petits pains, avec une sauce tomate. Ma foi, c'est pas mauvais! :)
Je découvre également la bonne nourriture allemande au foyer, en companie du déjanté Oliver, allemand (déjanté) en étude de Théâtre au foyer avec moi


Il est 15h et dans notre cuisine 2 chefs cuistots en
 pyjamas'activent pour préparer leur déjeuner
Au menu: poulet et Knödel. Les Knödel, en gros, c'est des boules de pomme de terre accompagnées d'héerbes et autres senteurs, et c'est vraiment délicieux!
Je ne connais pas trop la manière traditionnelle de les faire, mais la manière moderne, c'est d'acheter des sachets déshydratés que l'on imbibe dans l'eau froide, puis dans l'eau bouillante, on refroidit sous l'eau froide, on ouvre le plastique, et c'est prêt!

Je pars également en direction de la Postdamer Platz, un des rares endroits ou il y a des buildings.
J'y retrouve 3 pans du mur de Berlin(le mur séparait la place en 2, son tracé est reconstitué dans toute la ville à l'aide de pavé au sol), ou les touristes semblent avoir pris la bizarre habitude de coller des chewing gum dessus...peut être pour marquer la victoire de l'impérialisme américain sur le mur construit par les soviétiques?
En arrivant en vélo, je croise à nouveau une résurgence du passé: un homme déguisé en militaire de l'est qui propose moyennant finance de tamponner votre passeport avec un tampon de Berlin Est.
Décidément le tourisme sur le passé soviétique de Berlin ne s’embarrasse pas des victimes du mur! (on croise aussi un peu partout des vendeurs de bibloques du bon vieux temps soviet, casquettes de soldat et autre bons souvenirs)
Sa journée finie, le voilà qui ramène son guichet sur roulette dans un magasin de glace à côté...Heureusement, le dégel des relations ne semble pas toucher les glaces.
Continuant ma tournée, je passe à côté du Check Point Charlie

Cette fois,pas de chewing gum sur le check point, mais un Mac Donald qui siège juste à côté.












Le lendemain, passant en vélo devant le Berliner Dom, j'entend les cloches sonner et curieux je me décide à aller voir cet église luthérienne aux dimansions imposantes.
Surprise, il faut payer (7€ de mémoire) pour rentrer!
Heureusement, c'est l'heure de l'office, et je change de file pour rentrer gratuitement avec les paroissiens (pfoou).
Même si ma compréhension de l'allemand reste encore très approximative, j'essaye de suivre l'office (20 minutes top chrono, un signe de croix, un prêche, un notre père, quelques passage à l'orgue, et hop fini!). Pendant ce temps les touristes se promènent tout autour sans trop se soucier de la cérémonie, jetant de temps à autre un regard curieux sur la petite peuplade assemblée.
L'office terminé, et léger de quelques piècettes (la quête se faisant à la sortie, eu égard de mon économie de 7 euros j'ai pu soulager ma mauvaise conscience), j'en profite pour faire quelques photos...l'église est vraiment lumineuses et agréable.


la suite pour ce week end!

mardi 11 septembre 2012

Arrivée-low



Arrivée à la gare par le train de nuit, débarqué sur le quai à 8h25.
Le calme des lieux et des gens qui attendent dans la gare surprend, quand on arrive de la stressante paris et des gens qui courrent partout.
De l'espace, des consignes en anglais, pfoou que c'est bon quand on arrive avec un bagage d'allemand un peu rouillé et qu'on se demande si on pourra encore se faire comprendre des berlinois.
Me voilà chargé: mon sac à dos (20kg), une valise sur roulette(25 kg), mon ordinateur lesté de plein de truc (4kg), et mon fidèles vélo avec ses sacoches qui m'a suivi dans cette aventure.
J'arrive à m'en sortir en accrochant ma valise derrière mon vélo grâce à mon écharpe (nota bene pour moi même: toujours avoir une écharpe sur soi).
Sorti dehors, surprise: une grande place vide, bien loin de l'entassement des grandes villes francaises.
Sans plan, avec seulement l'adresse du lieu ou je dois aller, mais aussi la station la plus proche(merci les textos de papa), j'hésite un peu pour le taxi, gage d'arrivée rapide et sans encombre dans mon foyer, mais je me décide à suivre le flot de gens qui part vers le centre ville de Berlin (du moins je l'espère).
Je commence à pied en poussant le vélo, la valise accrochée derrière, et la sacoche de l'ordi sur le porte bagage.
Puis, poussé par tous ces gens en vélo qui passent autour de moi, je me décide à enfourcher la machine, en priant pour les roulettes de la valise tiennent le coups.
Et me voilà parti, salué par quelques allemands qui voit passer l'étrange véhicule. Une fois lancé, je décide de prendre comme tous les cyclistes les larges pistes cyclabes aménagées à côté de la route.
Je croise "die polizei", je crains une réprimande devant ce vélo peut être pas homologué à leur gout, mais non, un sourire bienveillant me rassure.
Un peu perdu dans cette ville, je repère heureusement des panneaux pour les vélos pour me diriger vers l'alexander platz, près de mon foyer, et la tour de télévision que j'apercois déjà au loin est là pour me guider
En chemin je tombe sur la porte de brandeburg, ou des pseudo policiers d'un autre temps essayent d'attirer les touristes en remuant leur drapeau d'une autre époque, et ou des asiatiques se prennent en photo en faisant le salut nazi...pas sur qu'ils aient captés toute l'histoire!

En me promenant, je découvre berlin, avec de larges espaces, peu de vieux batiment, mais en contrepartie une architecture travaillée pour de nombreux bâtiments, des larges espaces verts...
Et surtout, pas d'affolement dans la circulation, les gens respectent les feux (mais ce n'est pas non plus la rigueur annoncée, certains piétons, et encore plus les vélos traversent au rouge).

C'est vraiment une des premières choses que l'arrivant remarquera en arrivant à Berlin... ILS sont partout! Avec leurs innocentes immobilité ils envahissent les trottoirs, et le moindre panneau court le danger de supporter leurs companies pour quelques temps...
Et lorsqu'ils sortent de leur apparente torpeur, les voilà qui dévalent les rues à une vitesse folle, ne prenant que trés peu garde aux feux, et envahissant les rues leurs 2 pattes rondes. Les vélos ont envahi Berlin...
Mais oui, "à Paris Berlin, à vélo, on dépasse les Autos!" Il faut dire qu'on leur déroule le tapis rouge ici, aux Radfahrer! Les pistes cyclabes sont omniprésentes, et aux heure de pointe, ce n'est pas moins que des autoroute de vélo que l'on croise sur les côtés des trottoirs, et qui va cahin cahan comme une chenille géante.
Berlin est leur royaume, il y a en a partout, de tout type, chevauché par toutes les classes sociales, allant de l'homme d'affaire pressé sur son vélo top moderne et affuté au babacool transportant ses affaires dessus, en passant par des vélos taxis, trés rapandus, avec même pour les touristes des vélos 8 places, ou tout le monde pédale autour d'un espèce de cerce relié a des essieux, avec 3 roues de voiture pour supporter l'ensemble.
Une des nombreuses curiosités visuelles rencontrée en route
Poursuivant mon chemin, me voilà à Alexander platz, avec la Tour de télévison qui surplombe la ville. je galère un peu pour trouver l'arrêt rosa luxembourg, on me klaxonne (rah quand même, ce bruit famillier me manquait!).
Quelques demandes de chemin plus tard et après avoir un peu tourné en rond, me voilà arrivé devant l'église du foyer.
Jacek, prêtre polonais oeuvrant pour le chemin neuf m'accueille et me présente aux petites mamies venues assister à la messe.
C'est parti pour la visite du foyer...
Première bonne surprise, il se situe juste au dessus d'un jardin d'enfant, ca court partout, ca piaille...que du bonheur!
Pas de grand bâtiment sombre et lugubre, l'architecture est vraiment accueillante! La chambre n'est certes pas un palace, mais avec un lit, un bureau, et beaucoup d'étagères, elle remplit tout à fait son rôle, surtout en sachant que nous avons à notre disposition une belle cuisine commune et rien de moins qu'un salon...(mit asterix et obelix auf deutsch). Machine à laver, grille pain, frigo, au final c'est plutôt une arrivée les pieds sous la table!
L'autre bonne surprise vient de l'ambiance que je rencontre ici. Même si tout le monde n'est pas encore arrivé, on se croise dans la cuisine, on discute, les amitiés naissent, et me voilà parti avec Oliver pour faire un tour dans un parc dans les envirrons.
Et pour finir cette belle journée, une belle rando en vélo dans Berlin, mais ça, je garde pour le prochain billet!

Un bloooooooog en vue mein Kapitän!

Dans la ferveur de ce soir, décidé à partager ma fabuleuse chance de partir pour 10 mois au pays des saucisses et de la bière, dont les journaux s'acharnent tous les jours à analyser la réussite économique, caractérisé par Mutti Merkel (dont nous regorgeons de cellules).
Cher rive-reine du nord, me voilà parti avec toi pour une trotte de 10 mois d'Erasmus. Dans ta capitale je suis venu avec l'espoir  de grands moments de partage avec nos voisins noir-rouge-or, de découverte de cette langue gutturale ainsi que sa culture, et assurément de joie!
Bo-bo
Ber-lin
Eras-mus
toul-Ouse
Boberasmouse, en route vers l'AvenTür!